Le patrimoine de l’île de Batz

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La batterie du C'hleguer

Ce nom désigne un ouvrage défensif, composé d’un muret derrière lequel pointaient, vers le large, des canons. Ils devaient empêcher tout débarquement ou simplement interdire l’entrée du chenal à un navire ennemi en croisant leur feu avec une batterie située juste en face. Le chenal de l’île offrait l’un des meilleurs mouillages aux convois marchands qui reliaient les grands ports de la Manche. Dans les temps de conflits avec l’Angleterre, il était important de défendre ce mouillage.

La poudrière, qui se dresse toujours au milieu de la dune, est un petit local servant au stockage des munitions. Pour limiter les risque d’incendie, elle est construite toute en pierres. Les batteries de côte furent abandonnées en 1883.

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Le trou du serpent

La légende a fait de ce rocher le lieu où Saint-Pol aurait précipité dans les flots le dragon qui terrorisait l’île. Paul Aurélien est un moine venu évangéliser cette partie de la Bretagne au VIème siècle. Le comte Withur l’accueillit avec bienveillance sur ses terres de l’île de Batz, à la condition de délivrer le pays d’un dragon terrorisant l’île. Tous ceux qui, jusque là, avaient essayé de détruire le féroce animal, avaient péri dans leur entreprise.

Après une nuit entière de prières, il se fit accompagner d’un jeune guerrier des environs de Cléder et se rendit au repaire du monstre.

Sur l’ordre du saint, le dragon parut en poussant d’horribles sifflements. Aussitôt il le lia de son étole et le conduisit jusqu’à la pointe ouest de l’île. Là, il commanda au dragon de ce précipiter dans la mer, dans l’endroit que l’on appelle depuis « Toull ar Zarpant », le Trou du Serpent. Withur récompensa magnifiquement Paul Aurélien en lui donnant l’île entière.

Les vagues, en se fracassant sur ce rocher, produisent toujours un bruit étrange.

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La maison du corsaire

La silhouette de la maison du corsaire domine la pointe ouest de l’île. Ce bâtiment est un ancien corps de garde, édifié en 1711 pour le service des douaniers et le logement des desservants des batteries dans les périodes d’hostilités.

La construction est entièrement faite de pierres, sans charpente : le bois était rare sur le littoral et les corps de garde n’étaient utilisés que très épisodiquement. Afin d’éviter le vol du bois par les populations locales, mais aussi de limiter l’entretien, l’administration royale a décidé de construire les corps de garde avec des voutes et toitures en pierres. Les douaniers se déplaçaient donc avec les volets, portes et meubles nécessaires à leur logement dans l’un des nombreux corps de garde édifiés tout au long du littoral.
Un célèbre corsaire Dieppois, Antonio Balidar, aurait utilisé ce corps de garde comme escale lors des ses campagnes de chasse aux navires anglais pendant la période de la Révolution puis de l’Empire.

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Le phare

Construit en 1836, le phare offre un magnifique panorama sur l’île et ses abords.

Culminant à 44 mètres de hauteur, le phare de l’île de Batz compte 198 marches.

Les anciens logements des gardiens accueillent une exposition muséographique sur l’Île de Batz, sa vie, son histoire.

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